J'ai fait toute mes études secondaires au lycée Jean Giraudoux, à partir de la sixième. L'établissement est situé avenue de Paris en allant vers Deols, pas très loin de l'école Saint Martial où enseignait ma mère. Il jouxte le jardin public de la ville de Châteauroux, jardin qu'il nous fallait traverser pour rejoindre le terrain de sports du lycée. Il possédait à l'époque un internat. Nous rentrions par le grand porche qui existe toujours pour descendre vers la cour d'honneur et ses arcades. Il existait une autre cour, où nous pouvions nous défouler. Elle était délimité par deux corps de batiments de classes et d'internat. Pour les retardataires, quand le grand porche était fermé, il fallait passer par la loge du concierge qui délivrait un billet à faire signer au surveillant général puis aux parents.
J'ai fait des études littéraires classiques, latin, Allemand première langue et Anglais deuxième langue. Je me souviens en particulier de trois profs. Le premier M Flisseau en latin Français, qui était remarquable de dynamisme, de clarté, nous faisant aimer des choses parfois difficiles pour les adolescents que nous étions. Son seul défaut, il fumait cigarette sur cigarette, réclamant aux élèves s'il n'en avait plus et se fachant si nous n'en n'avions pas! Il y avait "couille molle" en physique chimie, son surnom provenait d'une protubérance qu'il avait derrière l'oreille. Nous n'aimions pas son assistant en travaux pratiques à qui nous avons fait quelques misères: comme monter et attacher son vélo dans les branches (hautes) d'un arbre. Le troisième était "La taupe" prof d'histoire geo qui portait des lunettes avec des verres très épais
La discipline était stricte et les "colles" (punition de venir le jeudi matin 1, 2 ou 3 heures en étude forçée) étaient fréquentes en cas d'indiscipline, de devoirs non rendu ou de mauvais résultat. En vogue aussi le "Tableau d'honneur" pour les meilleurs élèves du trimestre ainsi que la traditionnelle remise des prix en fin d'année (prix d'excellence, 1er et 2 ème Prix, accessits)
J'ai eu la chance de pouvoir profiter des échanges Franco-allemand initialisés par le général de Gaulle au titre de la réconcialisation entre nos deux peuples. Jean Giraudoux était jumelé avec un lycée de Bonn, ville sur le rhin entre Coblence et Cologne. Bonn était à l'époque la capitale de la RFA (République Fédérale Allemande) et j'ai pu visiter le siège du gouvernement et le parlement. Les jeunes allemands étaient accueuillis chez nous deux semaines à Paques, nous nous rendions à Bonn au mois de Juillet. J'ai pu profiter de ces échanges trois années