Mon père est né le 28 Février 1916 à Oulches (Indre). Ses parents sont Jean-Baptiste Pellerin (26 ans) et Céleste Sallé (25 ans). Il est le deuxième enfant du couple avec Solange l'ainée (1914) et Paulo le cadet (1918).
Toute la famille vit au hameau de Saint Nazaire (commune d'Oulches) dans la maison familiale dont nous avons une photo carte postale prise vers 1910. La soeur de Jean-Baptiste, Fernande Pellerin, est la première assise à gauche. Elle occupait avec son mari Louis Perrin dit Tontaine la partie à droite de la maison, j'en parle car mon père héritera de ce logement qui deviendra notre pieds à terre pour nos séjours à Saint Nazaire.
Ci-dessus la maison de nos jours. A gauche il y a l'appenti qui deviendra épicerie avec son agrandissement et une porte percée plus tard que l'on voit bien sur la photo de nos jours
Céleste tiendra donc un commerce d'un café épicerie, Jean-Baptiste faisant commerçant ambulant, avec une voiture à cheval, des produits de l'épicerie.
Autour de la maison il y avait quelques "arpents" de terre: potager, verger, prairie pour le cheval, champ de luzerne pour l'élevage de lapins. Il y avait des annexes de la maison n'apparaissant pas sur la photo avec: une grande cave, une écurie pour le cheval, une grange pour les réserves de foin et de luzerne, abritant également la voiture à cheval, une porcherie pour un cochon, des cages à lapins et un poulailler. Pour compléter cette petite ferme, une vigne à quelques kms de là. Cela permettait à la famille de vivre un peu en autarcie avec les ressources du café épicerie
Mon père passera donc sa jeunesse dans cet environnement, avec bien sûr, l'école communale à Oulches. il fera donc 1,5 kms à pieds matin et soir, quelque soit le temps.
Comme tous les enfants à cette époque, il aidait pour les petits travaux de la ferme, nourir poules, cochon, cheval et lapins, ramasser les oeufs, aider au potager, les corvées de bois pour le chauffage, etc...
Dans son enfance, je n'ai pas de date précise, mon père fût pris de douleurs très fortes au ventre. Diagnostic, l'appendicite. Le docteur généraliste lui sauva la vie en l'opérant d'urgence sur la "huche" (coffre à ouverture par dessus ou l'on stockait la nourriture). Ce docteur n'était certainement un chirurgien expérimenté car cette opération lui laissa une impressionante cicatrice, qu'il montrait quelques fois en racontant cet épisode de sa vie
Je n'ai pas d'informations précises sur les activités de mon père entre le certificat d'études et son incorporation dans l'armée, mais il s'engageait probablement, comme journalier, dans les fermes voisines pour les travaux saisonniers.
Ce qui est sûr, c'est qu'après son mariage (voir page spécifique avec le lien le Mariage de mes parents) et sa démobilisatio en 1941, il s'engage dans la police nationale au Blanc. Il avait d'ailleurs gardé un uniforme de l'époque que mes filles ont revêtu 50 ans plus tard pour une photo souvenir.
Il est muté après la libération (vers 1946) au commissariat de police de Châteauroux comme "Agent en uniforme". Il passera, avec succès, quelques années plus tard, le concours d'inspecteur de police.
Ses activités dans la fonction d'inspecteur de police ont été très diversifiées:
En dehors de son activité professionelle, mon père faisait du bénévolat. Il s'est, en particulier, occuppé d'une équipe de football de l'étoile notre Dame (annexe patronage de l'église notre Dame de notre quartier). cette activité ne se limitait pas au côté sportif (il était également arbitre). Il organisait des concours de belotte dans les locaux du patronage pour récolter des fonds permettant l'achat de maillots, de ballons, de chaussures pour les familles les plus dans le besoin, ainsi que pour financer les déplacements. Pour cela il démarchait les commerçants pour obtenir des lots en nature motivant la participation des joueurs de Belotte.